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Nicolas LAYACHI : L'engagement pour la médecine d'association
Bonjour, pouvez-vous vous présenter et nous raconter votre parcours ?
Nicolas Layachi : Je suis diplômé de la faculté de médecine vétérinaire de Liège, promotion 2003. Je n’ai pas eu un parcours particulièrement atypique, mais simplement un peu plus long. Je suis allé à la fac de Bordeaux et j'ai passé les concours nationaux en candidat libre pour l’école vétérinaire pendant plusieurs années, tout en continuant mes études. J'ai passé une maîtrise de biochimie puis je suis parti en Angleterre passer un master en biochimie clinique, donc j'ai d’abord étudié la médecine humaine. Quelque temps après, j’ai finalement intégré la faculté de médecine vétérinaire de Liège en Belgique.
Pourquoi avoir choisi la voie vétérinaire ?
N.L. : Je crois que je veux être vétérinaire depuis mes 5 ans ! Cela va au-delà de la vocation, c’est quasiment un mode de vie. C’est pour cela que j’ai persévéré dans cette voie. En tant que vétérinaire, j’ai sans doute sacrifié des besoins ou des désirs matériels pour assumer mon choix. Il s'agit pour moi du sens du devoir. C’est aussi une idée de l'investissement sur la durée, de la présence sur le long terme. Ce que je fais, le temps que je passe, les efforts que je fournis, c'est l’engagement d'une vie. Si vous n'avez pas de vision à très long terme, c'est très difficile de tenir. J'ai la chance d’avoir cette vision, et la motivation nécessaire pour continuer.
Quand avez-vous créé votre première clinique ?
N.L. : J’ai repris la clinique de mon père, et je n’ai pas d’autre mérite que d’avoir travaillé et suivi mon chemin. Je crois que je suis un garçon « normal », un peu comme « Hollande » [rires]. C’est ma première clinique, cela fait plus de 20 ans maintenant que j’y travaille, mais j'ai également ouvert une 2e structure. C'est mon cabinet personnel de banlieue dans lequel je travaille tout seul ; cela me détend !
Que pouvez-vous nous apprendre sur la situation des refuges animaliers en France aujourd’hui ?
N.L. : La priorité absolue de la médecine de refuge et, plus largement de la médecine d'association, c'est la prévention. C'est beaucoup plus difficile d’obtenir la guérison d’animaux sauvages ou d’extérieur. Ce qu'il faut que l'on fasse, c'est donc de la médecine préventive, c'est-à-dire : stériliser, vacciner quand on peut, éventuellement de temps en temps les déparasiter. À mon sens, leur offrir un environnement sain et sécurisant, c'est tout ce que l'on peut faire, enfin, c'est ce que l'on peut faire de mieux. En tant que vétérinaire, président de la SFMF, spécialiste du chat et activiste de la cause animale, pour moi, cela passe par la stérilisation. Tant que nous ne stériliserons pas massivement les chats, cela ne servira à rien de vouloir les soigner. Car toutes ces naissances indésirables engendrent des frais très élevés. Aujourd'hui, les associations sont en tension, elles n’ont pas d'argent, moins de bénévoles et elles sont très peu soutenues par les politiques nationales ou même locales. À cause de cela, elles ont toujours des choix difficiles à faire. Pour ma part, je souhaite favoriser la meilleure prise en charge possible pour ces animaux. C’est pourquoi je travaille avec des associations qui savent que mes tarifs sont peut-être plus élevés qu’ailleurs mais que la prise en charge des animaux, au moins pour la stérilisation, sera optimale. En effet, je ne vois pas de raison valable de ne pas donner d'anti-douleurs à une chatte parce qu'elle vient de la rue. De même, je ne vois pas pourquoi la priver des soins et de la surveillance d’une hospitalisation de 24 heures et la remettre dans la rue tout de suite après l’intervention, au risque qu’elle meurt dans la foulée...
Avez-vous un conseil à donner ou un message à faire passer aux propriétaires d'animaux qui voudraient aider ou qui souhaiteraient adopter en refuge ?
Il y a trois messages clés que j’aimerais faire passer :
• faites stériliser vos animaux
• n’achetez pas d'animaux ;
• adoptez en refuge.
Je ne porte aucun jugement sur le fait que mes clients aient envie de dépenser beaucoup d’argent pour des animaux, mais il me semble important de bien comprendre les choses. Le commerce de l'animal de compagnie reste un commerce. Un éleveur qui produit des chatons ou des chiots de race est là pour faire du business.
Cela fait 10 ans que les associations demandent au Gouvernement d’interdire la vente de chatons en animalerie. Parce qu'ils ne sont plus vendables à partir de 6 mois. Donc en allant acheter votre chaton à l’anima- lerie parce qu'il est mignon, vous entretenez un commerce, qui fait se reproduire des animaux en mettant en danger la santé des chattes et chiennes gestantes et qui se débarrasse des animaux non vendus par l’euthanasie, l’abandon ou la revente à des laboratoires ou des trafiquants. Malgré l’interdiction théorique légale, des ventes se font encore en animalerie ou sur Internet de manière tout à fait inacceptable... Je pense également qu’il faudrait rendre la stérilisation obligatoire dans certains cas. En agissant ainsi, nous pourrions diminuer de moitié (voire plus) le nombre d'animaux errants. Les associations pourraient alors se concen- trer sur les cas complexes, les vétérinaires pourraient faire du meilleur travail et tout le monde serait content et gagnant.
D'où vous est venue l'idée de créer votre association, la Société francophone de médecine féline ?
N. L. : Je fais de la médecine féline depuis très longtemps, mais dans l'organisation de la clinique nous avons bien sûr continué à soigner les chiens de nos clients fidèles depuis près de 40 ans. Nous n’avons jamais eu le courage (ni l’envie) de leur dire : « À partir de demain, on ne soigne plus que les chats, pour vos chiens, vous devrez aller consulter ailleurs ! » La volonté première de la SFMF c'est d'être pourvoyeur d'infor- mations scientifiques de pointe, loin des pressions du marché. On est là pour faire en sorte que chaque chat soit mieux soigné, qu'il soit chat de refuge, de rue ou de propriétaire.
Quels sont vos objectifs pour 2024 ?
N.L. : Faire de la SFMF la première association francophone en médecine vétérinaire, en travaillant avec les vétérinaires qui parlent français dans le monde entier, notamment en Afrique. En 2024, il va y avoir une internationalisation de nos actions. J'ai déjà commencé à former des vétérinaires tunisiens et je suis actuellement en contact avec le Maroc. L'année prochaine, nous serons d’ailleurs présents sur les principaux congrès, mais également au Maroc à l'école nationale (Institut agronomique et vétérinaire Hassan II) pour des formations et des séminaires.
Le mot de la fin ?
N. L. : Les bénévoles qui s'occupent des animaux effectuent un travail essentiel, formidable et exceptionnel. Certains n’hésitent pas à prendre leur voiture à 2 heures du matin pour aller chercher un chat. Il faut un réel engagement pour faire preuve d’autant de patience et de présence. On a besoin des bénévoles, il en faut. Sans eux, on ne pourrait pas faire de protection animale. Les vétérinaires ne peuvent pas effectuer ce travail seuls, de même que les associations ne peuvent pas travailler sans les vétérinaires. Le problème aujourd'hui, c'est que ce mariage est parfois bancal et qu'il faudrait que l'on trouve le moyen d'améliorer cette relation-là.
Dans le cadre de la SFMF, nous allons essayer de mettre en place un plan global de médecine de refuge. C'est-à-dire de redéfinir ce que l'on peut faire en France en refuge de manière concrète et pratique : les projets envisagés, les protocoles, les coûts... pour que toutes les associations y aient accès, qu'elles puissent aller discuter avec les vétérinaires et que nous soyons tous sur la même longueur d'onde.
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