Qu'est-ce que la Leishmaniose

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La Leishmaniose est une maladie parasitaire chronique grave, qui touche principalement le chien. En France métropolitaine comme dans tout le bassin méditerranéen, elle est due à un parasite de très petite taille, Leishmania infantum, également responsable d'une forme humaine. Cette maladie est une zoonose sévère, c’est-à-dire une maladie transmissible naturellement de l’animal à l’humain, et inversement. Le chien est d’ailleurs le principal réservoir pour l’infection humaine.

Chez les humains comme chez l'animal, la maladie, lorsqu'elle se déclare, peut être fatale en l’absence de traitement. Pour la petite histoire, la leishmaniose canine a été décrite pour la première fois à Tunis, au début du siècle dernier (1908).

La prévalence globale natio- nale de la leishmaniose canine est très supérieure à celle de la leishmaniose humaine ; elle est en moyenne de 4,1 cas pour 1000, soit environ 40 000 cas cliniques par an (selon les don- nées 2011).

DES SIGNES CLINIQUES VARIÉS

Cette maladie est difficile à dé- tecter, car les symptômes sont multiples, pas toujours présents en même temps et parfois peu spécifiques. On distingue très souvent en premier lieu des signes cutanés pouvant, par la suite, s’accompagner ou non de signes généraux. Ceux exprimés par le chien peuvent être plus ou moins importants :

• abattement, amaigrissement ; • augmentation de la taille des ganglions ;

• perte de poils, pellicules ;

• atteinte de la truffe, allongement des griffes ;

• dermatites ;

• boiteries.

« Attention, une fois déclarée, la leishmaniose est une maladie incurable. »

Le Phlébotome, vecteur de la Leishmaniose

Le phlébotome est un insecte plus petit qu’un moustique. Dit « hématophage », il se nourrit de sang. Ce sont les femelles qui vont piquer pour prendre leur « repas ». Or, en piquant un animal ou un humain, un phlébotome est susceptible de lui transmettre des agents pathogènes. C’est le cas de la leishmaniose, pour laquelle le phlébotome transmet à l’organisme dont il se nourrit un parasite intracellulaire, Leishmania infantum. En effet, lorsqu’un phlébotome est infecté, il contient des leishmanies au sein de ses glandes salivaires. En piquant, une femelle va ainsi inoculer le parasite par le biais de sa salive.

Disgnostic et traitement

Si l'on suspecte un chien d'être atteint de leishmaniose, plusieurs examens complémentaires permettent de confirmer ou non le diagnostic. Il est notamment possible de réaliser une sérologie, examen qui consiste en une prise de sang, puis en une analyse permettant de détecter la présence d'anticorps dirigés contre les leishmanies au sein de l'organisme.

Un chien peut alors être séronégatif ou séropositif à cette maladie. En fonction des résultats des examens complémentaires et des signes cliniques que le chien présente, on lui attribue un stade clinique allant du stade I au stade IV. Le stade est de bon pronostic, tandis que le stade IV est de mauvais pronostic. C'est également ce stade qui va orienter la prise en charge thérapeutique du chien.

Bien que long et coûteux, un traitement spécifique est possible. En revanche, il ne permet pas une guérison complète du chien. Son but est de limiter les signes cliniques, il est donc nécessaire de l'adapter au cas par . cas. De plus, dans les stades les plus avancés de la maladie, une insuffisance rénale se met en place, nécessitant une prise en charge supplémentaire. Parfois, les chiens sont dans un état de faiblesse tel que la mise en place d'un traitement peut être difficile.

Ainsi, le meilleur moyen pour empêcher la contraction de cette maladie reste la protection. L'objectif est donc d'éviter au maximum qu'un chien se fasse piquer par un phlébotome pour empêcher la transmission potentielle de leishmanies.

Existe-t-il un risque pour votre chien ? 

Les mesures suivantes contribuent à prévenir l’infection du chien, en limitant l’exposition aux piqûres des phlébotomes:

1 - Traiter le chien avec un insecticide à action répulsive sur les phlébotomes. C’est le seul moyen efficace pour protéger son animal de la piqûre, et ainsi du risque d’infection leishmanienne. Actuellement, seules les molécules de la famille des pyréthroïdes (perméthrine, deltaméthrine) présentent ces propriétés. Il est particulièrement recommandé de traiter :

• tout chien non infecté, exposé dans les zones à risque ;

• tout chien infecté malade ou infecté cliniquement sain, afin de limiter son rôle de source pour les phlébotomes ;

• pendant toute la période d’activité des phlébotomes.

2 - Garder le chien à l’intérieur dès le crépuscule et durant la nuit, pendant la saison à risque. Cela permet d’éviter le contact avec les phlébotomes.

3 - Vacciner le chien contre la leishmaniose. La vaccination réduit le risque de développer la maladie. Dans la mesure où elle n’assure pas une protection à 100%, il est toutefois indispensable de l’utiliser en complément de la lutte antiparasitaire. La vaccination est possible à partir de l’âge de 6 mois pour votre chien, indépendamment des vaccins habituels.

4 - Assurer un suivi vétérinaire dans les zones à risque. En fonction de votre situation géographique, un dépistage pourra être réalisé en amont par votre vétérinaire.

En résumé, pour une protection optimale contre la leishmaniose, gardons le réflexe « SAVE » :

S pour suivi vétérinaire ;

A pour antiparasitaire ;

V pour vaccination ;

E pour éviter le contact avec les phlébotomes.

*En partenariat avec MSD Santé Animale

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Publié dans: Focus animal

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